KOMMUNISTISCHE PARTEI ÖSTERREICHS
Robert HUE
Conseil national
13 septembre 2001


Cher-e-s camarades,

Si j'interviens dès le début des travaux du Conseil national, c'est pour témoigner - mais, je le sais, vous l'avez-vous même ressentie - de l'intense émotion qui bouleverse l'ensemble des communistes après les terribles attentats terroristes commis, mardi, sur le sol des Etats-Unis.

Comme des millions de Françaises et de Français, nous avons été frappés de stupeur et d'indignation par les images qu'ont longuement diffusées les télévisions du monde entier.

De sorte qu'aujourd'hui, et sans aucun doute dans les jours à venir, c'est la peine, le chagrin, et aussi l'inquiétude qui dominent et vont dominer l'actualité nationale et internationale.

Et aussi l'expression de l'indispensable solidarité qui est due au peuple américain ; que nous devons, toutes et tous, absolument lui manifester dans la terrible épreuve qu'il traverse.

C'est sur cette solidarité, que, pour commencer, je veux m'exprimer brièvement ici.

Nous sommes solidaires, d'abord des victimes, des milliers de femmes et d'hommes ensevelis sous les décombres du Pentagone et des tours new-yorkaises.

Solidaires, aussi, avec les familles des passagers des quatre avions détournés de leur route pour servir de "bombes volantes", et semer la mort et la terreur.

Solidaires, enfin, des sauveteurs, dont beaucoup ont disparu au c?ur de la tourmente.

Il s'agit donc, vous l'avez compris, d'exprimer notre solidarité à tout le peuple américain, à l'ensemble des citoyennes et des citoyens de ce grand pays et aux dirigeants qu'ils se sont donnés. Tous sont frappés aujourd'hui, pour la première fois de leur histoire, au c?ur même des symboles les plus forts de leur puissance devant le monde.

Oui, sans retenue, sans réserve d'aucune sorte, la solidarité des communistes français leur est acquise.

Et plus encore : au-delà de la compassion, nous voulons leur dire notre compréhension du sentiment de révolte, de colère qui les anime. Ils se refusent à accepter que l'on puisse infliger une pareille horreur à des milliers d'innocents, de femmes et d'hommes dont le seul crime est de s'être trouvés en ces lieux, au moment ou les assassins ont décidé de frapper.

Il faut que tout soit entrepris afin de démasquer et de punir les auteurs et les instigateurs de ces actes de barbarie.

En aucun cas le terrorisme ne saurait à nos yeux trouver la moindre justification.
Je dis bien : en aucun cas.

Nulle cause ne peut-être servie par le recours à la force brutale et au massacre.

Le terrorisme est toujours une barbarie. Il se fixe l'odieux objectif d'attiser les peurs, les haines qui, au bout du compte, ajoutent toujours de la violence à la violence.

Non seulement, donc, il conduit à des résultats exactement inverses aux buts qu'il prétend poursuivre, mais il est un terrible facteur d'aggravation de toutes les tensions, de tous les conflits, qui appellent au contraire la multiplication des initiatives politiques pour en hâter le règlement.

De ce point de vue, chacun doit réfléchir à ceci, qui me paraît essentiel: une telle opération exigeait sans doute une longue préparation, et de nombreuses complicités. Pourtant, il semble qu'aucun de ceux qui pouvaient éventuellement la déjouer n'en ait été informé. Cela souligne avec une force renouvelée, et une urgence qui ne saurait être ignorée plus longtemps, la responsabilité de tous ceux qui abritent les terroristes, et donc favorisent le développement de leurs activités.

Il faut apprécier positivement la condamnation immédiate de ces attentats, par la communauté internationale, par les Etats, partout dans le monde.

Mais je veux ajouter ceci, qui sera décisif dans les jours et les semaines à venir : il convient de résister à ceux qui en appellent déjà à une guerre de l'Occident contre on ne sait qui ; contre des ennemis supposés, hâtivement désignés, alors même que personne n'est en mesure, au moment ou je m'exprime, de dire encore avec certitude qui sont et où se trouvent les commanditaires des attentats de mardi dernier.

Une piste, certes, est très souvent évoquée. Je veux dire que si elle était finalement avérée, elle ne doit en aucun cas permettre les généralisations dangereuses auxquelles certains procèdent déjà, pour fustiger l'Islam dans son ensemble.

Dans la situation exceptionnelle que vit le monde, il ne faut pas laisser la moindre place à ceux qui, s'appuyant sur ces événements tragiques, sont tentés d'en faire un usage honteux au profit de projets politiques partisans.

Nous ne sommes qu'aux premières heures d'un moment particulièrement tragique. Il me semble qu'à ce stade le plus important est ce que je viens de proposer, pour que s'exprime pleinement la solidarité dont le peuple américain a besoin d'être entouré. Et aussi pour que, dès que les circonstances le permettront, les responsables politiques, les états et gouvernements, les citoyennes et citoyens du monde puissent intervenir et agir utilement, afin que soit châtiés les coupables et garanties les conditions permettant que plus jamais ne se reproduise pareille abomination. C'est la préservation des processus qui conditionne la construction d'un monde de paix et de solidarité et de partage qui en dépend. Des processus qui sont au c?ur des préoccupations, des propositions, des initiatives de l'ensemble des membres de notre parti.

C'est dire que je maintiens le souhait que j'exprimais dès mardi au Président de la République : la situation actuelle exige fermeté, sang-froid et sens des responsabilités.

Voilà, Cher-e-s camarades, ce que je voulais vous dire d'emblée dans cette brève intervention.

Je vous invite, à présent, à observer une minute de silence, à la mémoire des victimes des attentats terroristes de mardi. Et, par ce geste, à exprimer la profonde solidarité des communistes français au peuple américain.

Aktuelles:


KPÖ Oberösterreich: Jetzt Unterstützungserklärung unterschreiben!
(14.7.2021)

...mehr


Die Europäische Linke fordert einmal mehr das Ende der Blockade gegen Kuba
(13.7.2021)

...mehr


Die neue Juli Volksstimme 2021 ist da!
(13.7.2021)

...mehr


KPÖ Graz: Unsere Kandidatinnen und Kandidaten für Graz
(10.7.2021)

...mehr


38. Parteitag der KPÖ: In der ältesten Partei Österreichs übernehmen Junge das Ruder
(21.6.2021)

...mehr

Volksstimme - Politik & Kultur - Zwischenrufe links